Ectotherme/Poïkilotherme

Définition

Se dit des animaux qui, ne produisant pas de chaleur interne, dépendent des sources extérieures de chaleur pour augmenter leur température (opposé à endotherme). L’incapacité qu’ont les organismes ectothermes à produire de la chaleur les rend plus sujets aux variations de température de leur corps, ils sont qualifiés alors d’organismes poïkilothermes.

  • Poïkilotherme (adj. XXe siècle); Composé de poïkilo-, tiré du grec poikilos (variable, changeant), et de -therme, tiré du grec thermos (chaleur).
    La température de ces animaux varie, souvent en fonction de la température ambiante de l’environnement immédiat.
  • Ectotherme, Du grec ancien, composé de ἐκτός, ektos (dehors) et de θερμός, thermos (chaud).
    Les animaux contrôlent la température de leur corps grâce à des moyens externes (se mettre au soleil, par exemple).

 

Explications

Chez les ectothermes la température du corps, elle-même dictée par la température extérieure, est certainement le paramètre écophysiologique le plus important puisqu’elle affecte profondément leur écologie en influençant à la fois leur physiologie et leur comportement (Huey and Stevenson, 1979; Angilletta et al., 2002). La locomotion (Bennett, 1980), la capacité à trouver de la nourriture (Greenwald, 1974; Ayers and Shine, 1997), la digestion (Hopkins et al., 2004), les taux de croissance (Dutton et al., 1975), la fonction immunitaire (Mondal and Rai, 2001), la reproduction (Schwarzkopf and Shine, 1991), le développement embryonnaire (Bull, 1980; Shine and Harlow, 1993), l’utilisation de l’habitat et les patterns d’activité saisonnière (Whitaker and Shine, 2002), la distribution géographique (Castonguay et al., 1999) ou le taux métabolique (Beyer and Spotila, 1994; Dorcas et al., 2004), sont tous influencés par les températures de l’environnement (Litzgus and Hopkins, 2003).

Pour une même masse, un ectotherme aura un métabolisme entre 12 et 20 fois inférieur à celui d’un endotherme (Nagy et al., 1999). Au sein de chacune de ces classes taxonomiques, la masse corporelle est le facteur principal des besoins en énergie quotidiens.
Chez les ectothermes la température du corps, elle-même dictée par la température extérieure, est certainement le paramètre écophysiologique le plus important puisqu’elle affecte profondément leur écologie en influençant à la fois leur physiologie et leur comportement (Huey and Stevenson, 1979; Angilletta et al., 2002). La locomotion (Bennett, 1980), la capacité à trouver de la nourriture (Greenwald, 1974; Ayers and Shine, 1997), la digestion (Hopkins et al., 2004), les taux de croissance (Dutton et al., 1975), la fonction immunitaire (Mondal and Rai, 2001), la reproduction (Schwarzkopf and Shine, 1991), le développement embryonnaire (Bull, 1980; Shine and Harlow, 1993), l’utilisation de l’habitat et les patterns d’activité saisonnière (Whitaker and Shine, 2002), la distribution géographique (Castonguay et al., 1999) ou le taux métabolique (Beyer and Spotila, 1994; Dorcas et al., 2004), sont tous influencés par les températures de l’environnement (Litzgus and Hopkins, 2003). Connaître comment la température affecte les taux métaboliques est fondamental pour le développement de modèles décrivant les budgets énergétiques des organismes (Lillywhite, 1987; Secor and Nagy, 1994; Litzgus and Hopkins, 2003), ce qui influence fortement les traits d’histoire de vie (Congdon et al., 1982; Webb et al.,2003).
Les ectothermes présentent des plages de températures corporelles pour lesquelles leur physiologie et donc leur performance est optimale.
En fait, face à une large gamme de températures, la relation entre la température du corps et un type spécifique de performance (locomotion ou digestion par exemple) est décrite par une fonction asymétrique au cours de laquelle la performance est maximale à une température intermédiaire; on parle de courbe de performance.
Même si leur température corporelle est directement contrôlée par l’environnement, les ectothermes peuvent exprimer des besoins et des affinités thermiques différentes. Ils peuvent contrôler leur température interne à des niveaux et des degrés de précision différents.
Les exigences de température varient donc considérablement d’une espèce à l’autre et peuvent même changer pour une même espèce aux différentes périodes de l’année et de la journée (Shine and Madsen, 1996; Peterson, 1987). Ainsi, les courbes de performance vont être différentes d’une espèce à l’autre. Une espèce vivant dans une région froide aura par exemple un optimum thermique plus faible qu’une espèce vivant dans une région plus méridionale. L’adaptation thermique est donc une notion très importante à prendre en compte.
L’hypothèse de la coadaptation thermique prédit que la température préférée d’un individu correspond à la température optimale de fonctionnement de l’organisme (Angilletta et al., 2002).
 

Sources
Adaptations thermiques et énergétiques chez les ectothermes – LE HENANFF Maxime
The evolution of thermal physiology in ectotherms –Angilletta M.J., Niewiarowskib P.H. et Navas C.A., 2002.