Apparence
De forme cylindrique et allongée, dépourvue de membres apparents et dont le corps est recouvert d’écailles. Leurs langue est bifide les yeux n’ont pas de paupière mais une écaille oculaire transparente.
La forme de la gueule varie grossièrement selon les familles et espèces, notamment dû à une séparation distincte de la gueule par rapport au reste du corps ou, autre contraire, immédiatement liée. Les dents sont pointues et réparties sur différentes rangées mais toujours tournées vers l’arrière. Certaines familles de serpents, non carnivores, telles que Dasypeltis sp ne possèdent pas de dentition. Présents uniquement chez les Pythons à l’exception du genre Aspidites, certains Boinaes, et les Crotalinaes, figurent des organes thermos-sensibles également nommés fossettes sensorielles permettant de capturer le rayonnement infrarouge. Les yeux sont de formes eliptiques (Colubridae, Boidae, Pythonidae, Elapidae) ou contractées aussi dit verticales (Viperidae, Pythonidae). Certains genres tels que Ahaetulla et Thelotornis ont les pupilles horizontalement allongées, leurs procurant une vision binoculaire.
Les écailles peuvent présenter différentes formes et motifs comme le démontre cet article.
La queue peut-être courte ou longue et démarre après le cloaque et peut-être préhensile surtout si l’espèce à des mœurs arboricoles. La forme de la queue est horizontalement plate chez les serpents marins, leur servent ainsi de gouvernail, le genre Laticauda.
Interne
Tête et dentitions
On y trouve le système nerveux composé du cerveau et de la moelle épinière ainsi qu’une glande à venin derrière l’oeil. Les vipéridae en possèdent 2, la principale qui stocke les enzymes, et la secondaire qui sert « d’activateur » au moment de l’inoculation. Chez les Colubridae non venimeux, les glandes sont atrophiées. C’est cette atrophie qui a permis aux scientifiques de découvrir qu’il y a eu un passage d’espèces venimeuses à constricteurs.
La dentition est variable selon les espèces mais toujours retournée vers l’arrière:
- Aglyphe: Boidaes, Pythonidaes et la majorité des Colubridaes. Absence de glandes de Duvernoy. Les dents sont de tailles décroissantes de l’avant vers l’arrière de la mâchoire.
- Opistoglyphe: certains Colubridaes. Crochets sillonnés et reliés aux glandes Duvernoy situées sous les yeux. Venin hémotoxique/neurotoxique voir myotoxique dans certains cas. Présents sur certains Colubridaes.
- Opisthodonte: certains Colubridaes. Les crochets sont silonnés ou canaliculés, mais non reliés aux glandes venimeuses. C’est la pression de la mastication qui provoquera une plaie permettant l’injection de la salive qui contient des enzymes. Contrairement aux aglyphes, la taille des dents est décroissante de l’avant vers l’arrière de la mâchoire.
- Protéroglyphe: tous les Elapidae. Les crochets canaliculés sont situés à l’avant du maxillaire. Habituellement fixes, ils sont légèrement amovibles chez le genre Dendroaspis.
- Solénoglyphe: les vipéridae. Les crochets situés à l’avant du maxillaire sont canaliculés et rétractables. Contrairement aux idées reçues, ils ne sont pas les derniers à être apparus dans l’évolution ophidienne. Venin majoritairement hémotoxique et cytotoxique.
Il est courant de pouvoir lire des classifications des familles selon la dentition. Cependant, comme on peut le voir ci-dessus et à la lumière des dernières découvertes et réflexions scientifiques, cette pratique est erronée pour différentes raisons détaillées dans cet article de Nicolas Vidal (2017).
Corps
Squelette
Il se compose du crâne, des mâchoires, d’une colonne vertébrale et pour les espèces primitives (Boidae/Pythonidae) d’une ceinture pelvienne. Chaque vertèbre cervicale et dorsale possède une paire de côtes. Elles ne sont pas refermées, ce qui offre la souplesse au passage de la proie parfois largement plus grande que le serpent. Les vertèbres caudales n’ont pas de côtes.
Organes
Le premier tiers après la tête est pratiquement vide. Raison pour laquelle on effectue les injections sous-cutanées. On y trouve la trachée, la veine jugulaire droite et le thymus et naturellement l’œsophage. À la fin du premier tiers, on y trouve le coeur, les oreillettes gauches et droites et le ventricule.
Le deuxième tiers est constitué du poumon gauche qui est atrophié chez les serpents, le poumon droit, le foie puis l’estomac, la rate, la vésicule biliaire, le pancréas, l’intestin grêle, les ovaires séparés par le corps adipeux.
Le dernier tiers contient les reins gauches et droite, le caecum, le colon, l’urètre, l’oviducte gauche et le cloaque