Pourquoi j’utilise un système de chauffage

Introduction

En temps que poïklothermes, les serpents sont dépendants de l’environnement extérieur pour réguler leur température. Cette régulation leurs sert pour de multiples raisons. J’analyse ici la raison qui me pousse à utiliser de système de chauffage.

Un revirement de situation ?

Si vous avez lu mon précédent article sur les raisons qui me poussent à ne pas chauffer mes terrariums, ce que je vous encourage à faire avant de poursuivre, vous aurez compris que finalement, j’en utilise un: les lampes à filament standard, et que ces derniers émettent, selon ma configuration, suffisamment de chaleur pour créer un gradient thermique et ne pas ajouter de chauffage supplémentaires.

Ma configuration

Exo-terra 60x45x60 (Lxlxh – cm) avec rampe d’éclairage de la marque offrant pour cette dimension la possibilité de placer 3 ampoules. Pour ce thème, je possédais également des ampoules de la même marque, adaptées à mes bêtes: Trimeresurus albolabris.

Le biotope à changé plusieurs fois dans le temps afin de me permettre de recréer différents types d’observations comportementales, j’ai cependant toujours veillé à m’assurer d’un gradient, parfois très faible, parfois plus important. Ces changements fréquents sont, par mes lectures d’observations in situ effectuées par les chercheurs, mais également mes observations personnellesplutôt à proscrire: le stress de la manipulation suivie d’une éventuelle sensation de relocalisation (que je n’ai pas pu prouver mais auquel je croix et possède des pistes que je n’approfondirai pas sur l’espèce en question) me semble mauvais pour les reptiles.

L’emplacement de mes terrariums était proche d’une fenêtre constamment entre-ouverte, ce qui m’a d’ailleurs valu de provoquer des soucis de santé, parfois la mort d’individus due aux températures qui, par la faible capacité isolante du verre, provoquait des coups de froids mais également contribuait au fameux gradient thermique.

Ma nouvelle configuration

Terrarium en PVC avec un néon d’éclairage et une ampoule chauffante en céramique protégée par un grillage bloquant, du moins pour les adultes, afin de minimiser les risques de brûlures. Les dimensions intérieures en centimètres sont alors de 100x60x100 (Lxlxh – cm).

Le terrarium, éloigné de la fenêtre, sera dans un premier temps rempli de tourbe universelle et de plantes achetées en jardinerie ainsi que des branches et cailloux récupérés en forêt. Ce biotope répondra mieux à mes Crotalinaes qui, j’ai remarqué, souffrent énormément de déshydratation avec la méthode sèche et que, par conséquent, je déconseille à cette espèce (mais peut être encourager pour d’autres.). Je retourne donc à une méthode plus « naturelle » qui amènera l’humidité nécessaire et une meilleure hauteur permettant d’observer un ensemble de comportements déjà vus, mais également sûrement de nouveaux.

Adaptation au contexte

Comme nous le répétons souvent sur Planète-Terrario, il n’existe, pour la terrariophilie, pas de meilleurs ou moins bonnes méthodes mais le bien être des animaux répond à un ensemble de critères spécifiques à l’environnement. Dans mon cas, le changement de matériaux et d’emplacement du terrarium engage à revoir la méthodologie et le biotope. En effet, en restant en méthode sèche dans une telle configuration, je serais probablement parfait pour une espèce vivant en milieu plus aride, mais les Trimeresurus albolabris, bien qu’ayant un air de répartition très large avec des biotopes très variés ne le supporterait probablement pas.

Conclusion

La méthodologie de détention est uniquement dépendante de votre environnement et c’est la raison pour laquelle nous encourageons toujours les gens à utiliser une base générique, puis à dériver vers ce qui correspond le mieux à son chez soi. En effet, un retour à l’humidité dans mon terrarium ne serait pas nécessaire chez une personne dont la pièce est humide et avec une bonne circulation de l’air puisqu’elle est naturellement présente dans la pièce. La compréhension à l’environnement (la pièce) et les besoins de l’espèce (phase d’observation, compréhension du biotope naturelle, etc.) forme un tout qui ne permet pas de généraliser des « fiches d’élevages » mais vous permettront de réaliser des environnement relativement adapté à vos serpents.